Pour mieux comprendre le fonctionnement d'une chaudière murale , nous allons d'abord étudier une chaudière "simple service" basse température, équipée d'un corps de chauffe à serpentin et d'un conduit type "cheminée".
A : Départ chauffage C : Arrivée eau froide sanitaire
B : Arrivée gaz D : Retour chauffage
1 Circulateur ( pompe)
2 Vase d'expansion
3 Soupape de sécurité
4 Pressostat manque d'eau
5 Disconnecteur
6 Robinet de remplissage
7 Débistat chauffage
8 Thermostat de sécurité
9 S.P.O.T.T.
10 Sonde température chauffage
11 Transformateur d'allumage
12 Électrodes d'allumage
13 Sonde d'ionisation
14 Électrovanne gaz
15 Corps de chauffe
16 Brûleur
17 Chambre de combustion ("foyer")
18 Cheminée avec coupe tirage
CIRCUIT GAZ
CIRCUIT EAU DE CHAUFFAGE
CIRCUIT DE REMPLISSAGE (eau froide sanitaire)
L'alimentation gaz est raccordée sur la chaudière sur l'arrivée " B ". Brûleur éteint, on peut mesurer une pression gaz jusqu'à l'entrée de "l'électrovanne" 14 .
Mais cette électrovanne se comporte comme un robinet fermé, dont l'ouverture devra être commandée électriquement.
Tant que la régulation de la chaudière ne juge pas nécessaire d'allumer la flamme du brûleur, cette électrovanne reste fermée et bloque le passage du gaz.
Lorsque la régulation décide d'allumer la flamme du brûleur, la carte électronique alimente le "transformateur d'allumage" 11 . Celui-ci va élever la tension de 230 Volts à une tension de plusieurs milliers de volts qu'il fournira aux "électrodes" 12 .
Un arc électrique se crée ainsi entre les électrodes.
Après l'apparition de l'arc électrique entre les "électrodes", la carte électronique alimente enfin la bobine d'électrovanne. "L'électrovanne" 14 s'ouvre et laisse passer le gaz qui s'enflamme au contact de l'arc électrique.
La "sonde d'ionisation" 13 détecte la flamme et informe la carte électronique que le brûleur 16 est allumé. Sans cette information au bout de quelques secondes après l'ouverture de "l'électrovanne" 14 , la carte électronique fermerait l'électrovanne et mettrait la chaudière en sécurité.
Le gaz brûle dans la "chambre de combustion" 17 . Les fumées s'échappent de cette chambre de combustion en traversant les ailettes du "corps de chauffe" 15 , avant d'être évacuées par la "cheminée" 18 . Ce passage dans le corps de chauffe permet aux fumées de transmettre leur chaleur au serpentin, traversé lui par l'eau de chauffage.
Ainsi, l'eau de chauffage absorbe de la chaleur et va la transporter jusqu'aux radiateurs (ou autres émetteurs).
Les chaudières de "type B" (conduit de cheminée) sont "non étanches". Elles prennent l'air nécessaire à la flamme dans la pièce. En cas de problème de tirage (conduit d'évacuation des fumées bouché), les fumées peuvent être rejetées dans la pièce.
Pour éviter cela, le S P O T T 9 détecte la température des fumées qui passent à sa proximité avant de sortir dans la pièce. Le S P O T T met alors en sécurité la chaudière en éteignant le brûleur.
S. P. O. T. T. signifie Système Permanent d' Observation de Tirage Thermique.
Selon les chaudières, ça peut être un simple thermostat ou une sonde de température CTN.
Remarque : Sur les chaudières atmosphériques de type B, le S.P.O.T.T. n'est obligatoire que depuis 1996.
Corps de chauffe
Brûleur (avec électrodes
& sonde d'ionisation)
S P O T T
Transformateur d'allumage
Electrodes d'allumage "VIESSMANN"
Bloc gaz " SIT Sigma 845 "
Sonde d'ionisation "CHAFFOTEAUX"
Le CIRCUIT DE CHAUFFAGE permet de transporter la chaleur absorbée par l'eau de chauffage, du "corps de chauffe" 15 jusqu'aux radiateurs.
Lorsqu'on remplit le circuit de chauffage en eau, la pression augmente mais l'eau ne circule pas. Il faut mettre en marche la "pompe" 1 pour que l'eau soit poussée dans un sens et commence à circuler.
La "pompe" 1 ne doit pas tourner sans une pression suffisante dans le circuit, car ça pourrait l'endommager ( "cavitation").
Certaines chaudières sont équipée à cet effet d'une "Sécurité Manque d'eau", qui est assurée ici par le "pressostat" 4 .
Tant que la pression n'est pas au minimum de 0,8 bar (variable selon les chaudières), la "Sécurité Manque d'eau" empêche la chaudière de démarrer.
Le "corps de chauffe" 15 étant très sensible aux surchauffes, il faut veiller à ne pas laisser le brûleur s'allumer lorsque la pompe ne fonctionne pas. C'est le rôle du " débistat" 7 qui permet de détecter la circulation de l'eau de chauffage.
De la même façon, il n'est pas souhaitable d'allumer le brûleur si la "sonde de température"
10 ne fonctionne pas, car c'est elle qui commande l'arrêt du brûleur lorsque la température souhaitée est atteinte.
Si malgré ces sécurités, l'eau de chauffage atteint une température excessive dans le "corps de chauffe" 15 , le "thermostat de sécurité" 8 met en défaut et arrête la chaudière.
Le "vase d'expansion" 2 et la "soupape de sécurité" 3 sont déjà intégrés à l'intérieur des chaudières murales.
Pour rappel, le "vase d'expansion" 2 permet d'absorber la dilatation de l'eau de chauffage lors de sa montée en température. En cas de défaillance du "vase d'expansion" et d'une montée en pression excessive dans l'installation, la "soupape de sécurité" 3 permet d'évacuer l'eau nécessaire à faire chuter cette pression. La soupape de sécurité s'ouvre généralement à partir de 3 bars.
Vase d'expansion (VIESSMANN)
Vase d'expansion (ELM Leblanc)
Circulateur (Wilo Yonos)
Sonde de température(VIESSMANN)
Soupape de sécurité (Caleffi)
Débistat (VIESSMANN)
Thermostat de sécurité surchauffe "KLIXON"
Soupape de sécurité (Watts)
Pressostat "Sécurité Manque d'eau" (VIESSMANN)
Sonde de pression (VIESSMANN)
Il permet de faire l'appoint en eau du circuit de chauffage, en cas de chute de pression dans l'installation, notamment après le contrôle du vase d'expansion lors de l'entretien annuel de la chaudière.
DISCONNECTEUR
Pour remettre le circuit chauffage sous pression, il suffit d'ouvrir la vanne de remplissage 6 . Intégré dans la chaudière murale, le disconnecteur 5 évite tout risque de pollution du circuit d'eau potable pendant le remplissage.